Plan B. Jamais une salle de concert n'avait aussi bien porté son nom. A tel point que les autres salles de taille moyenne de Moscou se nomment B1 Maximum et B2 (pour ne rien compliquer à la situation). Parce que c'est vrai que les Russes sont fidèles et ne laissent jamais tomber quelqu'un qu'ils ont aimé et qu'ils ont chéri. Pour eux, il y aura toujours une solution dans la capitale russe.
Alors, on voit fleurir partout dans la ville les annonces de nombreux concerts de personnes dont on avait oublié l'existence. C'est tragique. C'est cynique. Sûrement parce que je suis français. Parce que les moscovites accueillent ces anciennes gloires avec toute la chaleur qu'ils méritent.
Peut-on dire que Moscou est la ville de la seconde chance. Pas vraiment. Un ou deux concerts ne sauveront pas leur carrière sur le déclin et la vente de disque est largement polluée par un marché noir florissant. Mais Moscou n'oublie pas. Moscou a la mémoire longue. Moscou considère comme une star les personnes qui ont vieilli, qui peuvent avoir fait une carrière éclair mais qui ont illuminé leur passage du communisme à l'économie de marché. Un seul tube et vous serez sûr de trouver dans cette ville des amis pour la vie.
Ne vous méprenez pas. Cette année, nous avons vu Beyoncé, Madonna, Marylin Manson, 50 cent, Iggy Pop (dans quelle catégorie le ranger?) et d'autres faire leurs apparitions. Nous recevons les plus grandes stars de la planète mais personne n'oublie ceux qui nous ont fait chanter et danser il y a quelques années. Les scènes de Moscou sont sûrement les plus démocratiques au monde.
(Photos: Dirrty Frank - quelques exemples des concerts de Février et Mars à Moscou)
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