L'Empire Contre-Attaque

Souvenez-vous de nos douces années 80. Les films américains du mardi et du dimanche soir nous faisaient le portrait de ces méchants soviétiques pas-beaux pas-beaux qui voulaient envahir le monde. Ou qui tout simplement voulaient nous casser la gueule. Enfin, plutôt casser la gueule des américains. 'Rocky IV' nous faisait croire que la technologie de l'Est ne pouvait rien contre la détermination et le courage. Même les Anglais se méfiaient du bloc soviétique dans un mimétisme affiché. James B. trouvait souvent sur son passage de affreux Russes mal-éduqués dans 'Golden Eye' ou 'License to Kill'. Et puis 'Air Force One', 'The hunt for Red October', 'Brother 2', 'Red Dawn'...
Et un jour, tout s'écroula en quelques jours. Non, je ne parle pas de la chute du Mur de Berlin que nous avons tous en mémoire. Je parle de cet événement plus singulier durant lequel Chichi annonça que, non, les Frenchies n'iraient en Irak. On dégusta alors les Freedom Fries à Washington pendant que le public français dégustait le fait d'être enfin pris au sérieux. Fini les coiffeurs efféminés et les donzelles de Montmartre, nous sommes les nouveaux super méga-méchants. Dans le désordre 'The Da Vinci Code', 'SWAT', 'Hotel Rwanda', Ocean's 12', 'Matrix Reloaded', 'Marie-Antoinette', 'The Incredibles', Derailed' et pour le plus récent 'Die Hard 4.0'.
Mais Chirac est parti, nous sommes de nouveaux les amis des Américains et Poutine voit plus grand que nous. Alors en bon suiveur, Hollywood renverse la tendance et remet les Russes sur le devant de la piste, entre autres 'Hitman' (merde, c'est une production Besson), 'We Own The Night' ou encore the 'Bourne Supremacy'.
Forcément, durant cette période, les Musulmans en ont pris aussi pour leur grade. C'était couru d'avance. Mais quand même, on est content que les Russes fassent peur à nouveau.