Les beaux jours sont là. N'en déplaisent à certains, il fait un temps magnifique à Moscou en ce moment (un peu frais mais un soleil inhabituel pour cette saison). Les premiers pas des moscovites quand le printemps revient est de regarder les dégâts créés par l'hiver et comment ils vont perpétuer ces dégats dans le futur.
Je m'explique. Lorsque les beaux jours reviennent, on repeint tout et n'importe comment. C'est le travail des рабочие (travailleurs dans les quartiers, souvent immigrés plus ou moins clandestins, à qui on offre le 'logis', le manger et surtout le 'boire' pour des travaux d'intérêt général) et forcément, sans qualification, ils le font mal. Pire, c'est un véritable massacre.
Plusieurs règles à suivre pour nos amis:
- utiliser la peinture la moins résistante au temps (il faut bien du boulot pour l'année prochaine) et avec la pire qualité - en bref celle qui schlingue le plus.
- Ne pas se préoccuper des règles de sécurité: peindre à 5m du sol sans harnais, avoir le nez dans le pot sans masque durant 24h de suite...
- Faire ça le plus vite possible (la période estivale est courte) et donc de façon la plus dégueulasse possible. Ne pas vraiment finir le boulot et ne faire que les parties visibles.
- Ne pas réparer les murs avant de repeindre.
- Si possible créer des dégâts collateraux pour avoir du boulot en plus.
Bref, la voirie version hardcore. Comme si Ozzy Osbourne repeignait votre salle de bains avec l'aide d'Alice Cooper et de Marilyn Manson. Un peu d'imagination enfin...
(Photos: Dirrty Frank, dans le coma depuis 3 jours pour inhalation de subtances toxiques)
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